KIKK 2015, c’était le rendez-vous à ne pas manquer ces 5 et 6 novembre derniers à Namur
KIKK : de quoi s’agit-il?
Un festival dédié à la culture digitale. A la créativité. A l’innovation. Un programme aussi infini que l’univers me direz-vous. Peut-être. C’est ainsi qu’on peut rencontrer sur une scène unique: des designers, développeurs, architectes de l’information, artistes, gastronomes du futur, …venus du monde entier. Aux manettes de cet évènement (depuis 2010 déjà), l’agence Dogstudio implantée au coeur du piétonnier namurois.
KIKK : les promesse du programme
Durant 3 jours, la place d’Armes héberge un digital market. Les exposants y présentent leurs derniers produits innovants. Les regards le plus blasés ne peuvent pas y rester indifférents. En déambulant entre les stands, voici quelques belles découvertes à tester:
- une tablette tactile qui reproduit de la musique en fonction de vos propres dessins
- une imprimante 3D qui utilise le chocolat comme support
- un écran double qui s’adapte à votre ordinateur portable (Slidenjoy, une innovation originaire de Charleroi)
- une machine laser qui découpe avec une précision infinie tout support (Mr Beam)
- des drones ultra performants et sécurisés
- une caméra 360°
Parmi les conférences du programme, coup de projecteur sur quelques intervenants interpellants:
- Tim Hunkin. Un inventeur aussi original que créatif qui fait honneur à l’humour britannique. Ce chercheur centre son travail sur la mécanique des jeux d’arcade. http://www.timhunkin.com
Il est le créateur du « micro break ». Ou, à l’ère du citytrip, comment vous offrir un minibreak d’évasion en esquivant tous les inconvénients des vacances classiques. La promesse? Pas de perte de bagages à l’aéroport. Ni de coup de soleil cancérigène. Oubliez la file interminable au buffet de l’hôtel et les plages bondées. Un simulateur vous propose une évasion de 3 minutes pour la modique somme de 1 livre. Très drôle. Ses inventions (comme la machine à plutonium ou le photomaton expressif) sont visibles sur son site, dans des musées ou encore dans son atelier situé près de la station de métro Holborn, Londres.
- Domenico La Porta intervenait jeudi sur les 7 péchés capitaux du digital user. Pour mieux connaître l’utilisateur digital, il remanie la théorie des 7 péchés capitaux. Selon lui, le digital user, décliné en 5 profils différents (du hater en passant par le leader ou encore le digital native), pèche par paresse, luxure, orgueil, colère, avarice, envie et gourmandise. Il le prouve avec quelques cas d’étude. Prenons l’exemple de Tinder. Cette célèbre application de rencontre (le but est clairement avoué - la luxure - il s’agit de trouver des partenaires sexuels) s’adresse au digital user en tenant compte de sa paresse. C’est facile. Il suffit de se positionner par oui / non face à un(e) candidat(e) à rencontrer. Vous passer de l’un(e) à l’autre en un glissement de doigt. Evidemment, pour obtenir de bons résultats, vous allez soigner votre profil au mieux (l’orgueil), avec des photos avantageuses (votre plus belle photo en bikini entre deux cocotiers / une pose virile devant une superbe Lamborghini). Si vous vous en sortez bien, vous susciterez l’envie aux autres utilisateurs de Tinder. L’usage de Tinder peut s’avérer addictif. Vous y retournez, encore, et encore. La gourmandise. Aussi, les utilisateurs de Tinder sont fréquemment moqués publiquement. Une foule de vidéo parodiques circulent sur Youtube. La colère.
Cette théorie peut s’avérer un outil d’analyse très utile dans l’évaluation du business model d’une application digitale. Si on croise les profils types des utilisateurs et leurs « péchés capitaux», vous obtenez une check list des besoins à satisfaire pour espérer qu’une application digitale rentre dans les habitudes d’utilisation de votre public cible.
- Zack Denfeld se présente comme un artiste et un chercheur-designer. Il est co-fondateur du Center for Genomic Gastronomy. Ce laboratoire se dédie à la recherche en croisant les données liées aux ressources alimentaires, la culture, l’écologie et la technologie. Un de leur projet de recherche se penche sur la diversité des espèces végétales disponibles et leur intérêt pour l’Homme. Une immense base de données universelle est d’ailleurs constituée en ce sens. Bien que la disponibilité de nos ressources soit en question, les défis de notre alimentation de demain sont principalement liés à nos modes de consommation. Interpellant, et aussi, un peu effrayant.
- Honey and Bunny. Martin Hablesreiter et Sonja Stummerer sont co-fondateurs du studio "Atelier Honey & Bunny" situé à Vienne. Avec la double casquette d’artistes et de chercheurs, ils explorent le domaine de la nourriture et sa consommation depuis plus de 15 ans. Leur travail jongle avec la science, la performance et le design. Le résultat? Un discours pertinent, accessible, et interpellant sur nos modes de consommation et nos croyances culturelles inhibantes. Pour exemple, aujourd’hui, 40% de la viande d’un animal d’élevage est jugée ‘impropre’ à la consommation, et donc jetée. Pourquoi certaines parties animales ne sont plus mangées alors qu’elles l’étaient il y a une, deux, trois générations? Comment consommer éthique et responsable en tenant compte des normes sociales actuelles? Une interpellation pleine de sens qui donne à réfléchir.
Fold | Unfold : l’exposition
Fold, unfold, refold, ... L’expo fait voyager le visiteur à travers ces concepts. D’un point de vue micro vers le macro jusqu’à l’infini, nous pouvons plier, déplier, emballer, les structures à l’infini. Une métaphore de l’action de l’homme pour rendre flexible son environnement pour coller à ses besoins en perpétuelle mutation. L’explorateur est conduit à l’Eglise Notre-Dame d'Harscamp pour l’installation de l’artiste suisse Zimoun (http://www.zimoun.net).Les installations audiovisuelles de Félix Luque nous interrogent sur la relation entre réalité et perception tout en jouant avec les différentes significations de l’infini http://www.felixluque.com. Une autre étape et Trajectories 2. Cette installation d'art est basée sur le projection mapping, créée pour Chromatic 2015 à La cite Mode et Design à Paris. Elle utilise sa technique de "trajectoires", qui consiste à geler une série d'actions dans le temps physiquement. Ensuite, chaque objet est animé manière séquentielle grâce à la projection mapping, opposant le dialogue des joueurs à travers une série d'échanges de balle dont l’intensité va croissant. Greg Barth est un artiste primé et directeur de Genève, Suisse, actuellement établi à Londres.
D’autres surprises sensorielles y attendaient les curieux.
Ce qu'il faut retenir? Une métaphore richement déclinée sur l'Homme qui modèle de plus en plus son environnement à ses besoins. Besoins de plus en plus flexibles et modulables. Les applications digitales d'aujourd'hui ne pourront survivre à demain que si elles s'adressent aux utilisateurs. Usagers eux aussi complexes et déclinables.
Une organisation www.dogstudio.be
Crédits photos © KIKK
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